Notre jardin à La Rouquette

L’Aneth

L'aneth

L’aneth a toutes les qualités : décoratives, gustatives, médicinales ( stimulant du système digestif …). On y observe aussi de nombreux insectes : des punaises italiques, des petites araignées vert fluo …

Elle est très facile à cultiver. Avec son port aérien, on fait de très jolis bouquets. Ses jeunes feuilles, si rafraichissantes et anisées, aromatisent agréablement salades, yaout… Enfin, ses graines parfument plats de poissons, pains, pain d’épices…

Récoltes

Séchage de mes plantes médicinales
Séchage de mes plantes médicinales

L’un s’active pour ses foins, l’autre récolte et fait sécher ses plantes médicinales cueillies dans le jardin pour les infusions hivernales : menthe, verveine, mélisse citronnelle …La mélisse citronelle a des vertus calmantes et digestives. La menthe a des propriétés toniques, digestives et anti inflammatoires. La verveine est réputée anti inflammatoire et sédative, d’après le site www.aroma-zone.com.

Le jardin en mouvement à La Rouquette

De la pratique à la découverte du concept du jardin en mouvement à la Rouquette :

Notre jardin de La Rouquette

Depuis des années nous essayons de créer un espace agréable à La Rouquette, entre jardin à la française avec une perspective de topiaires de buis et jardin plus spontané et fleuri d’espèces rustiques. Intuitivement, nous avons appliqué le concept du jardin en mouvement, découvert lors d’une conférence  passionnante du paysagiste français Gilles Clément. Ce terme crée par Gilles Clément désigne à la fois un type de jardin où les espèces végétales peuvent se développer librement et, une philosophie du jardin qui redéfinit le rôle du jardinier, et qui repose sur l’idée de coopération avec la nature. Sa devise devient : « Faire le plus possible avec, le moins possible contre». Ce concept s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent et à leurs interactions dans le temps. La manifestation la plus visible est le déplacement physique des espèces sur le terrain, notamment grâce aux semis spontanés, mais aussi à la multiplication végétative permise entre autres par des organes souterrains (rhizomes, tubercules, bulbes, etc.).

Gilles Clément a d’abord élaboré cette approche de manière expérimentale à partir de 1977 dans son propre jardin dans la Creuse, puis l’a exposé dans son livre Le Jardin en mouvement, publié en 1991.

L’objectif est de limiter l’intervention humaine, pour des raisons tant écologiques (maintien et augmentation de la diversité biologique et la qualité biologique des substrats : eau, terre, air) qu’économiques (intervenir avec la plus grande économie de moyens, limitant les intrants, les dépenses). Ce principe peut s’appliquer à tout type de composition, y compris dans des jardins historiques et sur des tracés fortement réguliers.

Pour notre jardin, nous procédons par tâtonnement : des erreurs ont été commises avec l’introduction de plantes envahissantes telles que le millepertuis rampant, la pervenche à petite feuille, l’oxalis tubéreuse à fleurs rose, le bambou que nous apprécions. Ce dernier est maintenant circonscrit par des plaques enterrées pour empêcher ses rhizomes de coloniser le jardin.

Cependant, nous observons avec plaisir les migrations des plants de menthe, de framboisiers ou de fraisiers.

En même temps, depuis deux saisons, nous essayons la culture potagère sur buttes (permaculture). Notre jardin potager nous fournit tous nos légumes et petits fruits pour la préparation de savoureux repas!

Une autre illustration du concept du jardin en mouvement est la création de haies  en bordure de champs et de prairies, le long des chemins. Nous avons reconstitué des dizaines de mètres de haies naturelles, en laissant une étroite bande non entretenue à l’épareuse. Des genêts et des ronces ont d’abord colonisé l’espace puis des aubépines et des églantiers, formant une gangue protectrice pour que germent des jeunes chênes, hêtres, châtaigniers, noisetiers, houx… Régulièrement, les plantes sont taillées et une belle haie naturelle se forme en quelques années. Derrière ces haies, nos belles vaches limousines vivent dans le respect de l’environnement. En effet, notre élevage extensif sur prairies, à La Rouquette, n’a pas d’empreinte carbone. Il stocke même du carbone dans ses prairies naturelles.