L’un s’active pour ses foins, l’autre récolte et fait sécher ses plantes médicinales cueillies dans le jardin pour les infusions hivernales : menthe, verveine, mélisse citronnelle …La mélisse citronelle a des vertus calmantes et digestives. La menthe a des propriétés toniques, digestives et anti inflammatoires. La verveine est réputée anti inflammatoire et sédative, d’après le site www.aroma-zone.com.
Cet hiver 2016 est jusqu’à présent très clément et le jardin généreux. Nous y cueillons de la mâche cultivée et de la doucette sauvage, de la stellaire ou mouron blanc, de la roquette … de quoi faire quotidiennement de délicieuses salades vertes, riches en vitamines et en minéraux, rafraichissantes et délicates (mâche et mouron blanc), relevées (roquette) et arômatisées au persil frais. Nous avons semé en été du persil dans des pots que nous avons mis à l’abri, contre le mur de notre maison.
Ce week end de mai, alors que les accacias, en pleine floraison, embaument, je me lance dans le sirop et la gelée de fleurs d’accacia !
je collecte quelques recettes que j’adapte:
Ingrédients pour le sirop : 1 l d’eau, 20 fleurs fraîches d’accacia, 800 g de sucre, 1/2 citron.
Je mets 20 grappes de fleurs par litre d’eau froide, après avoir enlevé la tige centrale de chaque inflorescence. je porte à ébullition pendant quelques minutes puis je laisse infuser pendant 1/2 heure. je filtre et je rajoute 800 g de sucre et le jus d’un demi citron par litre. Je fais bouillir pendant 1/2 heure. Le sirop est prêt à mettre en bouteille (bouteille en verre de jus de fruit). Il est délicieux. Il aromatise à merveille les yaourts.
J’ai aussi tenté du porc mariné au sirop d’accacia : un régal!
Ingrédient pour la gelée : 1 l d’eau, 20 fleurs fraîches d’accacia, 800 g de sucre, 1/2 citron, 2 g d’agar agar.
La recette est la même. Après la 1/2 h d’ébullition, on laisse refroidir puis on dilue l’agar agar et on porte à ébullition pendant 3 mn. Pour une bonne gélification, il faut que l’agar agar soit mis dans le liquide froid; ce que je n’ai pas fait! Ma gelée est donc très liquide!!! Pour une bonne conservation, la mise en pots se fait à chaud et les pots sont retournés.
Au printemps, par goût et pour ses bienfaits, je suis « addict » des potages d’ortie; rien de plus simple à faire!
Les ingrédients sont une grosse poignée de feuilles d’ortie, 2 pommes de terre, 1 courgette, 1 blanc de poireau ou 1 oignon, du sel.
On porte à ébullition un bon litre d’eau puis on plonge les légumes épluchés, coupés en morceaux. A mi cuisson, on ajoute les feuilles d’ortie.
On mixe et on peut servir avec un peu de crème fraîche. Personnellement, je préfère ce potage nature!
L’ortie doit être consommée jeune avant floraison. On prélève les feuilles des 3 premiers niveaux en partant du sommet de la plante. Lorsqu’on coupe régulièrement les plantes, on peut faire plus de 6 récoltes par an.
Ses vertus sont nombreuses : antianémique, dépurative, reminéralisante, drainante, antihémorragique, anti oxydante, antivirale. Elle est très présente dans les compléments alimentaires! Alors pourquoi s’en priver lorsqu’elle pousse spontanément.
D’après l’Agria (Association des industries agroalimentaires) de Lorraine article de La France Agricole n°3553 août 2014, page 138), l’ortie est très riche en vitamine C (6 fois plus que l’orange), en vitamine E (anti oxydante), en vitamine K. Sa teneur en matière protéique est élévée avec 18 Acides Aminés différents dont les essentiels. Ses feuilles séchées sont riches en Phosphore, potassium et zinc. Elle est aussi riche en silice.
Ce soir, nous recevons des amis. Que composer à partir des ressources de la Rouquette?
Pour l’apéritif, avec quelques toasts au jambon de pays, des noix récoltées à l’automne et protégées des écureuils gourmands qui aimeraient se servir dans nos réserves! Une pointe de fraîcheur avec des feuilles de Nombril de Vénus à croquer, joliment disposées dans un bol coloré. Le Nombril de Vénus ou Ombilic est une plante grasse comestible – famille des crassulacées- qui pousse dans les vieux murs. Les feuilles sont charnues, tendres, légèrement acidulées. Elles enrichissent aussi très bien une salade verte.
Mes amis apportent entrée et dessert; nous avons envie d’allier exotisme et terroir : un rôti de porc mariné à la cubaine avec purée de pomme de terre et purée d’ortie; c’est simple à préparer, délicieux et très parfumé.
Pour le rôti de porc à la cubaine, il faut faire mariner au frais pendant un jour le rôti de porc avec un jus d’orange, un peu d’huile d’olive, de l’origan (frais, c’est mieux : il pousse dans un pot devant ma cuisine avec l’estragon, le thym, la sauge…), une tête d’ail et du cumin. Les ingrédients sont mixés puis on en recouvre la viande, on protège d’un film, puis on tourne et arrose plusieurs fois la viande afin qu’elle s’imprègne de la marinade. Le lendemain, on fait légèrement griller la viande dans une cocotte en fonte puis on recouvre le rôti avec la marinade et on fait cuire à couvert pendant 3h à 165°C, sans oublier de retourner la viande et de l’arroser!
Pour la purée de pomme de terre et d’ortie, on réserve une partie de la purée de pomme de terre à l’ancienne (pommes de terres délicatement écrasées au presse purée) dans laquelle on ajoute les feuilles d’ortie préalablement mixées.
Les feuilles d’Ortie Dioïque -famille des Urticacées- sont récoltées jeunes au sommet de la plante; les feuilles d’ortie sont riches en vitamines A et C, sels minéraux et protéïnes. Elles sont cuites comme des épinards, sans ou avec très peu d’eau, quelques minutes. On les mixe avec un peu de lait avant de les incorporer à la purée de pomme de terre.
N’oublions pas la décoration ! un petit bouquet de pervenches du jardin sur la table et sur la desserte, un grand bouquet de fleurs d’aubépine et de monnaies du pape!